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29/11/2004
Mohamed Bin Issa Al Jaber reçoit un doctorat honorifique en lettres de la Westminster University
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Mohamed Bin Issa Al Jaber reçoit un doctorat honorifique en lettres de la Westminster University |
Lors d’une cérémonie tenue à Londres le 19 novembre 2004, notre patron et président Cheikh Mohamed a reçu un doctorat honorifique de la University of Westminster pour sa contribution dans le secteur de l’éducation au Royaume-Uni et en particulier pour le programme de bourse qu’il mit en place à la fin des années 90s et qui est actuellement sous la direction de la Fondation MBI Al Jaber.
Après avoir reçu son doctorat honorifique du vice-chancelier Dr. Geoffrey Copland CBE, Cheikh Mohamed s’exprima comme suit :
« Monsieur le président du conseil d’administration, monsieur le vice-chancelier, chers étudiants, mesdames et messieurs, je voudrais tout d’abord humblement vous remercier pour l’honneur que vous m’avez fait aujourd’hui et je suis sûr que mon confrère Sir Eric Richardson partage mon sentiment en souhaitant à l’université et à tous ceux qui y étudient et y enseignent, tout le succès pour leur avenir. Il n’y a jamais eu un plus grand besoin pour les études, l’enseignement et la réelle compréhension.
Westminster a une longue histoire d’internationalisme que l’on voit ici avec de nombreux diplômés étrangers. Comme le monde devient de plus en plus complexe et interdépendant, il y a le risque que les gens se contentent de stéréotypes faciles, étiquetant certains groupes qui présentent une quelconque différence – que ce soit par leur couleur de peau, leur religion or leur langue – comme bon ou mauvais ou comme ami ou ennemi.
Je suis arabe et fier de mes traditions et de mon histoire. La région d’où je viens est souvent au centre de l’actualité et de l’agenda international et risque de le rester pour un bon bout de temps encore. Malheureusement, on entend souvent de mauvaises nouvelles et cela m’attriste que l’on se concentre sur des incidents qui certes se sont produits mais qui ne sont en aucun cas représentatifs. La révolution de l’information n’a pas encore mené à une révolution de la compréhension.
En tant qu’arabe, je suis conscient depuis tout jeune des grandes contributions faites par la civilisation arabe à l’apprentissage – à Bagdad, le Caire, Damas, Grenade, et le long de la région ou était le premier empire islamique. C’était une civilisation tolérante où musulmans, juifs et chrétiens vivaient côte à côte ; où des académiciens juifs écrivaient en arabe et où des artisans chrétiens décoraient de magnifiques mosquées. Bagdad était ainsi connu comme la ville de la paix.
Nos explorateurs ont parcouru le monde, un marocain, Ibn Batouta, arriva même jusqu’à Pékin. Notre plus important politologue, Ibn Khaldoun de Tunis, exposa la menace d’un gouvernement imposant. On fit de grandes avancées en médicine, astronomie, mathématique et géographie.
De plus, nous sommes un peuple qui a toujours été fier de faire du commerce et des affaires. En effet, notre Prophète était lui-même un homme d’affaires et était marié à la première femme d’affaire musulmane. Nous croyons que les gens qui travaillent dans les affaires jouent un rôle important dans la société en créant des emplois qui apportent une dignité au travailleur et en rendant à la société les privilèges qu’ils ont pu accumuler.
Je suis, comme l’a dit le vice-chancelier, un homme d’affaires avec des activités dans trois continents différents. Mais je suis aussi un étudiant et ce fut l’opportunité d’étudier avec des académiciens et professeurs qui m’a initialement retenue ici à Londres.
La raison est simple. Si on ne sait pas d’où l’on vient, on ne peut pas comprendre où l’on est ; et si on ne sait pas où l’on est, on ne peut pas savoir où l’on va.
Ma passion est de comprendre la cause de nos problèmes actuels. J’ai besoin de comprendre pour mon business, pour l’avenir de ma famille et pour satisfaire ma curiosité. Et si moi, un homme d’affaire prospère, est besoin d’apprendre de ceux qui ont étudiés les faits et ont rejetés la propagande ; alors combien est-il important pour les politiciens, les diplomates, les journalistes et le public de comprendre également. C’est ainsi que j’essaye de redonner au enseignants et de contribuer à un monde plus sain en soutenant la réforme de l’éducation, en finançant des bourses et en aidant ceux qui souhaitent apprendre et s’exprimer.
Ce sont les gens qui ont créé nos problèmes actuels – des gens ignorants et souvent exposés à des informations subjectives et souvent fausses. Et ce sont les gens qui peuvent résoudre ces mêmes problèmes. Tout danger peut être évité et tout problème peut être résolu. Qui, il y a vingt ans, aurait cru possible que l’empire soviétique se serait effrité, ou que la Chine attendrait une croissance a deux chiffres ou encore que l’Irlande du Nord redeviendrait paisible?
Il n’y a rien de propre à ma région du monde. Nous arabes, que l’ont soit musulman ou chrétien, ainsi que nos voisin en Israël, nous ne sommes pas un cas désespéré. Les sémites ont été parmi les plus grands voyageurs, un peuple réellement globalisé depuis plusieurs centaines d’années. Je suis convaincu qu’avec une vraie connaissance, compréhension et tolérance, on peut œuvrer ensemble de façon pacifique à réformer et progresser, établissant ainsi les fondements d’un environnement prospère et pacifique pour nos peuples, et leur donner une chance de profiter des avantages qui sont considérés comme acquis ici en Occident.
Comme vous, je me suis pleinement engagé à apprendre. J’espère que maintenant que vous vous lancez dans le monde du travail, vous vous engagerez de nouveau à continuer à étudier – puisque le monde bouge à un rythme étourdissant – et à contribuer à un monde meilleur. Ne laissez pas tout le travail aux politiciens. C’est très facile de les blâmer. Que l’ont soit médecin, enseignant, artiste, journaliste ou comme moi homme d’affaire, on a tous quelque chose à contribuer. Westminster University vous a donné les meilleurs outils pour cela.
Ceci est votre siècle, je vous souhaite tout le succès possible. »
Pour plus d’informations, merci de contacter le Directeur des Relations Publiques :
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